Ludovic* est ingénieur d’affaires au sein d’une ETI industrielle bien connue mais dont on taira le nom pour des raisons évidentes. Sa mission dans l’entreprise est de réaliser les chiffrages et offres commerciales dans un environnement international et très technique. L’entreprise de Ludovic est un leader dans son domaine d’activité et réalise 60 % de son chiffre d’affaires à l’export.
Depuis 10 ans Ludovic parcoure le monde pour développer le CA de l’entreprise, il est à l’aise en anglais bien sûr et sort d’une école de commerce prestigieuse.
Pour se simplifier le travail, Ludovic a bossé sur son tableur, solution retenue au sein de l’entreprise comme outil d’étude de prix. Au fur et à mesure de ses besoins son tableur s’est enrichi d’onglets, de colonnes et c’est parfois un peu complexe pour s’y retrouver mais globalement ça ne marche pas trop mal. Ludovic est assez fier de lui car son outil a été récemment généralisé sur les filiales même à l’étranger et c’est lui qui assure la formation ce qui ne coûte pratiquement rien pour l’entreprise.
Le mois dernier, un stagiaire d’école d’ingénieur est arrivé au service commercial et il a été amené à travailler sur l’outil de Ludovic pour qu’il puisse apprendre le métier et bénéficier des conseils d’un senior.
C’est parfois intéressant d’accueillir un œil neuf et Ludovic n’a pas hésité à montrer les différents développements vbA et tableaux, pas peu fier de partage son expertise.
Seulement voilà, le stagiaire tout innocent qu’il est, a mis le doigt sur une formule de calcul qui ne lui semblait pas correcte. Il ne lui a pas fallu longtemps pour se rendre compte que le taux de change USD/EUR était en fait calculé à l’envers.
Ludovic n’y a pas cru dans un premier temps, il faut dire ça fait un moment qu’il travaille avec son fichier et de toute façon il n’utilise pas souvent cette conversion en USD donc il ne se rappelle plus trop comment il avait fait son calcul. Il a pourtant dû se rendre à l’évident et constater que sur son dernier chiffrage pour un client américain, son devis fait apparaître un manque à gagner de130000 € ou peut-être dollar, on ne sait plus trop.
Comble de malchance le client vient juste de lui accepter le devis donc il ne va même pas pouvoir lui envoyer une version actualisée pour se rattraper. Too badindeed!
* nom d’emprunt en fait il s’appelle Bernard.